Selon Jill Cousin, un vin naturel est un vin produit dans le respect des vignes, de la terre et des consommateurs. Il est l’expression sans artifice de celles et ceux qui le vinifient ainsi qu’une représentation fidèle du terroir, du climat et de l’année passée dans les vignes.
Dans Le Vin Naturel, Jill nous embarque dans une découverte du travail des vignerons et nous donne une multitude de conseils pour s’initier au vin au naturel. Voici quelques spécificités de la culture et de la vinification du vin naturel qui font toute la différence avec les vins conventionnels…
Un sol vivant
Si l’on compare deux parcelles de vignes voisines, l’une menée en conventionnel et l’autre conduite au naturel, le contraste est édifiant !
Sur la première, pas âme qui vive, un sol dur comme du béton et un feuillage terne. Sur la seconde, un sol meuble, des feuilles lumineuses et une foule d’habitants dans les airs comme dans les sous-sols.
Les cultures conventionnelles ont tendance à anéantir les sols à grand renfort d’engrais, d’herbicides chimiques et de tracteurs qui compactent et tassent le sol. Les vignerons au naturel ont recours à des amendements organiques (compost, fumier) ou d’origine minérale naturelle, et préfèrent l’utilisation d’outils plus légers et maniables qui ne piétinent pas les sols (comme le chenillard par exemple).
Les qualités d’un bon sol
– la porosité : un sol bien aéré et poreux qui permet la circulation de l’air et de l’eau
– la vie microbienne : les nombreux micro-organismes rendent les éléments nutritifs du sol assimilables par la vigne
– des milliers de vers de terre : ils stabilisent les sols et les aèrent, favorisent la croissance des végétaux, fertilisent les sols pauvres, recyclent les déchets organiques et amendent les sols via leurs excrétions et mucus.
Cultiver la biodiversité
Cela ne vous aura pas échappé, région viticole rime avec monoculture et vignes à perte de vue ! Persuadée que la biodiversité est l’une des parades au réchauffement climatique, la nouvelle génération de vignerons au naturel s’affranchit des produits phytosanitaires et renoue avec une polyculture foisonnante.
Allier élevage et viticulture, cultiver entre les rangs, planter des fruitiers dans les vignes, s’affranchir des produits phytosanitaires, installer des nichoirs en périphérie des parcelles et replanter des haies sont autant de solutions pour en finir avec la monoculture et favoriser la biodiversité dans les vignes !
L’usage des sulfites : pour quoi faire ?
Le dioxyde de soufre (SO2), communément appelé sulfite, est l’une des formes oxydées du soufre. Les sulfites sont réputés pour avoir des propriétés antioxydantes, antibactériennes, désinfectantes et antiseptiques.
En vinification au naturel, certains vignerons s’attachent à limiter l’usage de sulfites ajoutés, qu’ils compensent par une hygiène irréprochable et des vendanges rondement menées. Autorisés en agriculture biologique et utilisés par la quasi-totalité des vignerons, ils aident tout de même à lutter contre les maladies cryptogamiques, notamment l’oïdium et le mildiou.
Contrairement aux vins traditionnels (soit l’écrasante majorité du vignoble français), qui ont recours à des dizaines d’additifs et techniques différentes au cours de la vinification, le dioxyde de soufre est le seul additif autorisé en vinification au naturel.
De la culture à la dégustation, en passant par la vinification, vous saurez tout !
Comment choisir une bonne bouteille ? Comment la déguster et avec quoi l’associer ? Jill Cousin vous livre toutes ses connaissances sur le vin au naturel : un vin sain, écologique et plein de surprises !
Mais pour boire un coup en consience, il est important d’avoir quelques bases : les cépages, la méthode de fabrication ou savoir comment décrypter capsules et étiquettes.
Grâce à ce livre, vous pourrez même surprendre vos ami.e.s en décrivant un vin comme perlant, identifier un goût de souris ou apporter une bouteille de vin orange. De quoi s’abreuver de vins vertueux, d’élixirs joyeux et naturels.
Toutes les illustrations sont de Louise Drul.