Le choix des variétés
La polyculture
Valéry la pratique sur son balcon malgré le petit espace. « De manière générale, lorsque l’on observe les milieux naturels, on comprend tout de suite que la polyculture est la règle. » En observant la nature, il est vrai que dans la majorité des écosystèmes une grande diversité de végétaux cohabitent. Le principe de monoculture est lié à un système pensé par les humains pour automatiser et simplifier la production. Pourtant si un insecte ravageur arrive, il aura beaucoup plus de facilité à se rependre au milieu de plantes potagères identiques. Il est donc évident pour Valéry de respecter ce principe de diversité, ce qui booste aussi sa créativité.
Par exemple, dans une balconnière, Valéry a disposé du cerfeuil, un plant de tomates à croissance déterminée, un plant d’oeillet d’Inde, du basilic citron et de l’arroche pourpre dont les feuilles sont récoltées jeunes pour laisser de la place à la tomate.
Pratiquer le campagnonnage
S’inspirer de la nature est essentiel pour Valéry. Le campagnonnage consiste à associer des plantes potagères, aromatiques et florales qui vont avoir des interactions bénéfiques directes ou indirectes entre elles. La sécrétion d’une ou plusieurs substances biochimiques peut influencer la germination, la croissance ou encore la survie.
À droite, le basilic et le plan de tomates s’entendent à merveille !
Il faut choisir la culture principale, c’est à dire celle qui a le cycle végétatif le plus long du semis à la récolte ou qui va prendre plus d’espace, comme la tomate qui reste généralement au potager de mai à septembre. Ensuite, il faut déterminer la culture secondaire compatible comme le basilic, l’oeillet d’Inde, les carottes, ou même encore la laitue qui a un cycle court.
Le mot de Valéry : « cultiver un maximum d’espèces dans un minimum d’espace ».
Densifier les cultures
Quand on a un espace limité, densifier les cultures peut être nécessaire pour avoir une meilleure production. Cependant, attention à la bonne circulation de l’air pour éviter d’étouffer certains plants.
« Par exemple, pour les laitues à couper, je n’hésite pas à planter de façon serrée, quitte à éclaircir en plusieurs fois et faire ainsi de petites récoltes ».
Quelques exemples de densification :
– laitues et radis
– carottes et radis
– blettes et mâche
– pommes de terre et haricots ou petit pois.
Il est aussi possible de penser l’espace autrement qu’en surface, en envisageant son potager en 3 dimensions. Pourquoi ne pas conduire en hauteur certaines plantations en mettant en place des tuteurs ? Pensez notamment aux haricots et petits pois à rames !
Parce qu'on a toujours besoin des conseils de Valéry...
On vous conseille son livre Mon balcon nourricier en permaculture. Valéry partage avec enthousiasme son expérience du potager sur un balcon. Elle donne toutes les clefs pour vous lancer, des semis à la récolte pour un potager en permaculture écologique. Toujours animée par l’envie de partage, Valéry propose des ateliers (semis, potager, perma) en région parisienne. Elle rayonne également sur les chaînes de télévision pour témoigner de son expérience. Son livre sera bientôt traduit en allemand.
Les photographies de cet article apparaissent dans l’ouvrage et ont été réalisées par : Valérie Tsimba. Elles ont toutes été prises sur son balcon de 4 m² ! Impressionnant non ?