Les nouveaux jardins nourriciers

« Paysages comestibles » : Une éloge des parcelles maraîchères pour inspirer et rêver

De belles photographies et des témoignages authentiques, c’est ce que nous offre Evaine Merle, photo-reporter, dans Paysages comestibles, un récit inspirant et plein de poésie, préfacé par Xavier Mathias.

Evaine Merle a grandi à la campagne, tout près de la Beauce. Son paysage quotidien, c’était les champs en monoculture. Alors qu’elle étudie la photographie en ville, elle est emparée d’une anxiété liée aux bouleversements climatiques. Elle commence à travailler dans un jardin partagé et découvre en parallèle le wwoofing (bénévolat dans des fermes biologiques en échange du gîte et du couvert).

Été 2019. Pendant 3 mois, Evaine voyage de ferme en ferme. Elle rencontre des paysans de tous horizons qui cultivent chaque jour en prenant soin de la terre. Au fil de ses expériences, elle se rend compte de la diversité des paysages agricoles français, mais aussi de la gravité des désordres climatiques.

Des témoignages inspirants

Dans Paysages comestibles, on découvre 12 portraits de jardins nourriciers, permaculturels ou agroécologiques, ainsi que les récits de vie de celles et ceux qui les font vivre — des jardins vivants et luxuriants, imitant une nature qui ne connaît pas la monoculture.

À travers ces témoignages, Evaine évoque des thèmes majeurs et d’actualité : notre rapport à l’alimentation, la préservation de la faune et de la flore, l’impact du changement climatique sur les cultures et le caractère précieux de l’eau.

Paysages comestibles est un livre qui inspire, imagine d’autres possibles et reconnecte aux rythmes de la nature. Il a pour ambition de témoigner du mérite des paysans en rappelant leur rôle premier : nourrir les humains.

Que ce soit l’envie de bâtir quelque chose qui ait du sens pour Vivres, la Ferme Orgasmique ; de vivre en harmonie avec les animaux à la ferme Priroda ; de prendre la nature comme exemple à la ferme de Sourrou ; ou bien de cultiver les rencontres et la solidarité au Viel Audon — tous ces lieux ont une vocation commune : s’engager et œuvrer pour une monde plus durable.

« Nous ne changerons peut-être pas le monde en cultivant des légumes sans pesticides, mais ça changera sûrement le nôtre, et ça me semble déjà énorme. »

Photographe reporter, Evaine Merle s’est spécialisée dans les milieux agricoles et les métiers de bouche afin de mettre en lumière des récits de vies paysannes. Adepte du wwoofing, elle voyage de ferme en ferme pour raconter, en mots et en images, celles et ceux qui s’engagent pour un quotidien plus durable et désirable. Découvrez son univers ici.

« Être sensible à la Nature, s’émerveiller, la respecter, tenter de mieux la comprendre pour s’en inspirer n’est pas l’acte isolé de quelque “bobo” en mal d’existence rural ou de quelque nostalgique urbain, mais une lame de fond. Il n’est pas besoin pour s’en convaincre d’écrire une thèse savante, mais juste de témoigner. Et comment mieux le faire qu’après avoir partagé, quelques heures au moins, les joies, les peines, le labeur de tous ces paysans, ceux grâce auxquels notre paysage retrouve une âme. »

— Extrait de la préface de Xavier Mathias