Écologie et numérique, comment les concilier ? 

Face au numérique qui envahit de plus en plus nos quotidiens et nous rend toujours plus dépendants, nous nous sentons parfois impuissants. Comment mener une vie plus sobre et résiliente sans pour autant renoncer à l’ordinateur ou au smartphone ? Comment ne pas devenir esclaves de nos appareils, même si ces derniers nous semblent littéralement indispensables ? 

Dans son guide La sobriété numérique paru en 2023 dans la collection “Résiliences”, l’autrice Hélène Petit nous pousse justement à nous poser les bonnes questions pour mieux appréhender tous les enjeux du numérique, reprendre la main sur nos usages et utiliser sereinement la multitude d’outils à notre disposition. C’est-à-dire moins, mais mieux

Et si tout cela a pour but de nous aider à nous déconnecter du virtuel pour nous reconnecter au réel, tendre vers plus de sobriété numérique, c’est aussi une démarche écologique. 

©Hélène Petit

Vers une décroissance de l’usage du numérique

“Un avantage de la désintoxication personnelle est écologique. Vous avez peut-être entendu parler du fait que le numérique est un grand consommateur de ressources, que les données partagées sur internet parcourent en moyenne 15 000 km avant d’arriver sur votre écran, que la quantité d’énergie pour faire tourner tout cela est phénoménale. Si les chiffres ne sont pas précis, les usages et infrastructures numériques consommeraient environ 10 % de la production électrique mondiale (environ 30 % de cette consommation est imputable aux terminaux — ordinateurs, téléphones et objets connectés ; 30 % provient des data centers et 40 % du réseau — les câbles sous-marins et les tours de téléphonie notamment). À cela s’ajoutent les ravages sociaux et écologiques de la production de minerais nécessaires à la fabrication des outils. Situées à très large majorité dans les pays du tiers-monde, les entreprises utilisent la force de travailleurs.euses particulièrement mal payé.es dont le traitement ressemble fort à de l’esclavage. Le recyclage n’est pas en reste puisqu’il n’y a pas de filière spécifique pour le retraitement. Les matériaux partent dans les pays pauvres pour y être brûlés. Nous devons, collectivement, aller vers une décroissance de l’usage du numérique mondial."

Comment agir ?

Pour tendre vers plus de sobriété numérique, il est important de connaître les impacts de nos usages et nos consommations, pour ensuite adopter certains gestes du quotidien qui, avec un peu de persévérance, deviendront des habitudes. Enfin, pourquoi ne pas se procurer un super livre sur le sujet et l’offrir autour de vous ? L’écologie est une affaire collective !

©Anne Jamati

À l’heure du numérique, on peut souhaiter mener une vie résiliente sans pour autant renoncer à l’ordinateur ou au smartphone mais en les utilisant moins mais mieux.

Ce guide pratique permet d’appréhender tous les enjeux du numérique. Utiliser les outils sereinement, limiter les risques de sécurité, tendre vers plus de sobriété nous permet de reprendre la main sur nos usages.

Hélène Petit est passionnée de photographie et a fait des études de communication. L’aventure SideWays l’a conduite à devenir journaliste, projectionniste, photographe et autrice ! 

https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/la-sobriete-numerique-comment-rester-connecte-en-conscience-927-cl.htm